Le Hainaut est au VII è siècle une région d’un très haut intérêt stratégique, il a connu de nombreuses fondations monastiques, due à l’aristocratie Franque. Maldegaire est né vers 610 dans le Hainaut. D’origine noble, il devient l’un des principaux comtes de Dagobert, et devient gouverneur de Hainaut. Vers 643 il entreprend la construction d’un petit oratoire dédié à saint Vaast, évangélisateur de nos contrées, puis d’un monastère, dédié à Saints Pierre et Paul, sur un lieu qui lui appartient appelé Altus Montus. Ce monticule, s’appelait alors Mont-Aigu. Le village d’Hautmont en tire son nom. Maldegaire entre comme moine abbé à Hautmont en 656. La ville subit les saccages des Vikings au XI è siècle. Charles le Chauve hérite du domaine d’Hautmont dans le partage entre Louis le Germanique et Lothaire, en 870. L’abbaye est a nouveau saccagée en 953 par les Hongrois. En 1025, l’abbé Falcuin agrandit le monastère. L’abbaye d’Hautmont obtient la protection du Pape dès le XII è siècle. Beaucoup de pèlerins viennent alors pour obtenir la protection de Saint Marcel, pape martyr dont les reliques se trouvent à Hautmont depuis le XI è siècle. Les abbayes lancent les premiers défrichements. Le domaine de l’abbaye d’Hautmont est très étendu ( villae à Hautmont, Givry, Vieux-Reng, Ferrière-la-Grande….) Chaque villa possède une réserve et des tenures. Les moines taxent les brasseries et les fours et l’abbaye gère également la justice. Dès 829 deux écoles sont ouvertes à Hautmont (l’une pour les laïcs, l’autre pour les oblats). Durant l’époque moderne le Hainaut est au cœur de deux conflits, à savoir celui qui oppose la France et l’Empire puis la guerre entre catholiques et protestants. Les abbés d’Hautmont prennent le parti impérial et catholique. Le duc d’Algue s’en prend aux sujets de l’Empire, en brûlant et pillant les villes, en déshonorant les lieux saint et en torturant les religieux. Cette période a contribuée au déclin économique de la ville d’Hautmont. Dom Gaspard Hanot, dès son arrivée, réactive l’importance du monastère aussi bien sur le plan religieux qu’économique ou politique. Il est à l’origine du projet d’agrandissement de l’abbaye d’Hautmont. De 1753 à 1768, les bénédictins entreprirent la reconstruction de l’église abbatiale. Pour ce faire, ils empiètent sur le cimetière ce qui fût très contesté par les habitants du village. Selon des témoignages, elle était une adaptation de l’église Saint Pierre de Rome, agrémentée d’ornements, de rosaces et de verrières. A Hautmont, au XVIe siècle, apparaît une école pour les pauvres Un clerc laïque fait office d’instituteur. A la veille de la Révolution, les pauvres sont admis gratuitement dans cette « école ». Elle correspond en fait à une simple pièce, dans la maison même du clerc ; la classe n’a lieu qu’en hiver, lorsque la gestion des cultures s’interrompt. Les Brasseries ont toujours existé dans le Nord. Toutefois, les brasseries ne se développent à Hautmont qu’avec la Révolution industrielle. Selon les registres paroissiaux, l’un des premiers brasseurs à être recensés date de 1679. On ne découvre un autre brasseur à Hautmont qu’en 1738.